Une interview sur le site de Defensanimal.org
celle de Gary L; Francione Professeur de droit
Il nous dit dans cette interview ne pas être d'accord avec l'affirmation selon laquelle il y aurait depuis ces 15 dernières années des améliorations pour ce qui est du respect des intérêts des animaux disant qu'il est de l'intérêt de certaines grandes organisations de nous le faire croire mais qu'en certains domaines les choses auraient même empiré
D'ajouter que cela fait 200 ans que l'on nous propose des réformes qui n'ont jamais abouti à rien, la situation n'a jamais été pire que ce qu'elle est à l'heure actuelle pour ce qui est des horreurs commises. La seule différence selon lui est que l'on a à faire à une nouvelle génération de défenseurs qui ne connaissent rien de cette évolution avec en face de grands groupes les maintenant dans l'ignorance. De fait tant que cette génération de nouveaux défenseurs ne proposeront pas d'autres réformes que les mêmes que celles qui étaient proposées par leurs prédécesseurs les choses en resteront là où elles sont c'est dire à peu près à la situation que vivaient en ce domaine les Etats Unies dans les années 50
Les réformes légales ne sont pas compatibles avec le mouvement abolitionniste qui rend l'exploitation animale efficiente sur le plan écconomique et plus acceptable sur le plan social.En conséquence les réformes renforcent le statut de propriété des animaux ceci étant l'antithèse même de la position abolitionniste. De citer l'exemple de l'organisation PETA qui propose que le gazage des poulets remplace la méthode de l'électrochoc ajoutant que le gazage donnera une viande de meilleure qualité etc ... Voilà un type de réforme qui ne nous approche pas de l'abolitionnisme mais plustôt voit l'intérêt du producteur en faisant croire au public que les choses évoluent plus justement
Au niveau mondial jusque là les grandes organisations contrôlaient totalement les medias et empêchaient totalement le mouvement abolitionniste. Mais à l'heure actuelle internet permet à tous ces petits groupes de pouvoir mieux communiquer et mieux s'organiser en dehors des structures imposées par les grands groupes comme c'est le cas par exemple actuellement pour un groupe comme Defensanimal
Gary L. Francione ajoute qu'il a mis sur le net un site qui est à l'heure actuelle en français et anglais
Il insiste sur le fait que les grands groupes n'utilisent que le langage des droits et de l'abolition ne faisant que promouvoir des réformes de bien-être mais qu'ils ne traitent jamais du problème fondamental de la propriété
Selon lui le seul progrès viendrait d'une éducation qui amènerait les gens vers un véganisme créatif et non violent. Tant que les gens consommeront de la viande et des produits animaux, il n'y aura pas de réel progrès. le véganisme se doit de devenir la pierre angulaire du mouvement et éduquer les gens pour éviter toute forme de discrimination qu'elle soit d'espécisme, racisme etc ....
Il ne s'agit pas selon lui de faire comme aux Etats Unis où les qualificatifs racistes ont disparu mais où la population est restée profondément raciste: il s'git de réellement changer la forme de pensée. Le langage espéciste reflète la pensée espéciste laquelle ne disparaît pas parce que nous dévelopons un langage politiquement correct. Eduquer les enfants sera crucial en ce sens, le problème étant que leurs parents eux n'ont pas encore fait le pas nécessaire eux-mêmes et qu'ils ne sont pas encore prêts à éduquer leurs enfants concernant le véganisme et la discrimination des espèces: mieux vaudrait essayer d'éduquer en ce sens les adolescents.
D'autre part selon lui admettre que les animaux soient des êtres sensibles dotés d'un système nerveux est incompatible avec la notion de propriété car dès lors que nous considérons l'animal comme notre propriété, leurs intérêts propres seront ignorés et ils continueront à être traités comme des"objets" existant en dehors de la communauté morale. Une notion qu'il considère lui-même comme compliquée à accepter
Il ajoute que pour les insectes la question de leur sensibilité reste posée mais que lui se contente de leur ficher la paix ou de les sortir de son territoire sans les tuer
D'autre part il considère qu'à l'heure actuelle l'urgence est de ralentir la prolifération des animaux domestiques et pour ce qui est de la faune sauvage les laisser vivre en paix dans leur habitat
Il concluera en disant que selon lui la violence commence avec ce que nous mangeons et que si nous arrivons à contrôler notre art de vivre avec le véganisme on éliminera toute violence de notre vie