CARTA ABIERTA A LA PRESIDENTA DE LA COMUNIDAD MENOS EUROPEA
LETTRE OUVERTE A LA PRESIDENTE DE LA COMMUNAUTE LA MOINS EUROPEENNE
Seguramente, Presidenta, se ha reído usted mucho en unión de sus colegas de anécdotas como la petición irónica de declarar la siesta bien de interés cultural.
Seguramente, Presidenta, usted considera a sus conciudadanos, sus vecinos, sus empleadores (esto es, los contribuyentes que le pagamos a Usted, y muy bien, como empleada nuestra), como subordinados suyos, “paganos” de sus exquisitamente “culturales” imaginaciones. Imaginaciones al poder, puesto que es lo que usa, y abusa, para imponernos esa otra patochada anecdótica que es declarar la matanza oficial y periódica de toros como un bien de interés cultural, declaración bastante más indigna de lo que hubiera sido aceptar la propuesta de dignificar la siesta.
Pour sûr, Présidente, vous avez du bien rire avec vos collègues concernant certaines anecdotes comme celle de la pétition ironique pour déclarer la sieste bien d'intérêt culturel
Pour sûr, Presidente, vous devez considérer vos concitoyens, vos voisins, vos employeurs ( oui c'est ça, en tant que contribuables qui vous payons, et très bien, comme étant notre employée), comme vos subordonnés, "païens" de vos exquises imaginations "culturelles". Des imaginations au pouvoir, puisque c'est ce dont vous usez et abusez pour nous imposer cette autre bourde anecdotique qui consiste à déclarer la mise à mort officielle et periodique de taureaux comme étant un bien d'intérêt culturel, déclaration autrement plus indigne que celle qui aurait accepté de dignifier la sieste
Usted defrauda a sus contribuyentes, utilizando sus impuestos contra sus conciencias en un asunto serio y trascendente, que no contribuye a la salud, al bienestar, a la sobrevivencia de las personas, que no alienta la evolución intelectual de la gente, que no aporta nada a la mejora de los peores instintos (sangre, matanza, abuso de posición superior) del hombre. Que contradice frontalmente el impulso y el avance de la sociedad, el desarrollo del país, la identificación con Europa.
Vous fraudez vos contribuables, utilisant leurs impôts contre leur volonté de les voir utilisés dans une cause sérieuse et transcendante, qui ne nuise pas à la santé, au bien-être, à la survie des personnes, qui ne nuise pas à l'évolution intellectuelle de la population, qui n'alimente pas les pires instincts (sang, mise à mort, abus de position supérieure) de l'homme. Vous êtes en contradiction de manière frontale avec la dynamique et le progrès de la société, le développement du pays, l'identité en tant que pays européen
Usted no se ha enterado del más del 70% de la población indiferente o contraria al espectáculo de circo sangriento de los toros. O, como el poder hace lo que quiere mientras pervive, usted preferirá pensar que ese 70% debe vivir íntegramente fuera de la región, previsiblemente en Cataluña.
Vous ne vous êtes pas informée concernant les plus de 70% de la population qui se disent indifférents ou opposés au spectacle de cirque sanglant des taureaux, vous préfèrerez penser que ces 70% devraient vivre totalement en dehors de la région, supposons en Catalogne.
Usted no se ha enterado (y los medios de comunicación le han hecho el juego) de los miles de personas que concurrimos a la manifestación del 28-M, pues seguramente preferirá pensar que fue la algarada de unos cuantos desocupados que, en su criterio, mejor estarían divirtiéndose alanceando toros (o si es el caso, como en otras regiones, cazando gatos con escopeta, violando burras con palos hasta la muerte, arrancando trozos de vaquillas a lo vivo en despedidas de solteros, arrojando gallos desde un campanario), y haciéndose más machos.
Vous ne vous êtes pas informée (et les médias de communication ont fait votre jeu) des milliers de personnes qui ont participé à la manifestation du 28-M, car certainement vous préfèrerez penser qu'il s'agissait du soulèvement de quelques oisifs qui, selon vos critères, feraient mieux de se divertir en harponnant des taureaux (ou le cas échéant, comme en d'autres régions d'Espagne, en chassant les chats au fusil, en violant à mort des anesses avec des bâtons, arrachant à vif des morceaux de chair d'une vachette dans une fête de bacheliers, en jetant des coqs du haut d'un clocher), et devenant ainsi plus machos.
Usted no se ha enterado, Presidenta, de que vive en el siglo XXI, muy lejos de la época en que usted, como yo y cualquier mujer, hubiera podido ser una campesina o doncella indefensa, a la merced del derecho de pernada del señor, o una inacabable paridora de hijos de fácil defunción, o una agotada trabajadora o sirvienta, o una rehén raptada por cualquier facción, o torturada en cualquier guerra, o violentada en cualquier incursión o, quien sabe, una anciana quemada en la pira de la Inquisición.
Vous ne vous êtes pas informée, Presidente, du fait que l'on vit au XXIème siècle, très éloigné d'une époque où vous, comme moi et tout autre femme, nous aurions pu être une paysanne ou une jeune fille sans défense, à la merci du droit seigneurial de monsieur, ou une interminable pondeuse d'enfants à la mortalité très précoce, ou une travailleuse épuisée ou une servante ou un otage enlevée par une faction ou torturée dans une quelconque guerre, ou violée lors d'un quelconque raid ou que sais-je, une vieille brûlée au pire de l'Inquisition
Esos tiempos pasaron hace mucho, Presidenta, de lo que nos congratulamos y beneficiamos las mujeres que hoy podemos, incluso, ser Presidentas de alguna autonomía… Esos tiempos fueron pretéritos y en conjunto, terminaron cuando finalizaron los años negros con la Edad Media. Pero usted no se ha enterado, o no quiere enterarse.
Ces temps-là datent de longtemps, Presidente, et nous nous en félicitons et bénéficions à l'heure actuelle de la possibilité également, d'être Presidentes de quelque autonomie ... Ces temps là sont révolus et tous se terminèrent avec les années noires du Moyen Age. Mais vous, vous ne vous êtes pas informée ou vous ne voulez pas vous informer
Hoy día no podemos tolerar lo que, de hecho, con su “interés cultural”, es una vuelta al circo romano en su peor expresión: la matanza. Claro, hoy ya no se masacran cristianos en la arena, hoy ya es impensable mantener tropas de gladiadores que con la “gladia” y otros terroríficos instrumentos de muerte, se atravesaban una y otra vez para dar placer a las masas, que contemplaban las heridas y la muerte y se congratulaban de que sus instintos les pidieran una sangre derramada que no era la suya propia.
Au jour d'aujourd'hui nous ne pouvons pas tolérer que votre "intérêt culturel" ne soit, de fait, qu'un retour au cirque romain dans sa pire expression: la mise à mort. Bien sûr, ce ne sont pas des chrétiens qui sont massacrés dans l'arène, il est impensable aujourd'hui de maintenir des troupes de gladiateurs qui avec le "glaive"et autres instruments de mort terrifiants se transperçaient encore et encore pour le plaisir des masses populaires qui contemplaient les blessures et la mort et se félicitaient que leurs instincts leur offre un sang versé qui n'était pas le leur
Pues eso son los toros, Presidenta, el circo romano degradado a su última expresión, el que da a las masas aturdidas espectáculo, ruido, amontonamiento, alucinación fiestera, descarga de adrenalina y un atavismo por el cual la muerte y la crueldad repele y atrae a la vez, como un remedo de lo peor que sus instintos les piden: matanza y dolor para estremecerse, espantarse y alegrarse, especialmente porque esa sangre espantosa no sale de sus propios cuerpos pero que, vertida en sucesivos borbotones, hace que la suya hierva en lo que de ser primitivo, incluso prehistórico, aún les queda.
Et bien ça ce sont les taureaux, Présidente, le cirque romain dans son ultime expression, celui qui donne aux masses populaires abruties un spectacle, du bruit, de la foule, une hallucination festive, une décharge d'adrénaline et un atavisme pour qui la mort et la cruauté repousse et attire à la fois comme le remède du pire que leurs instincts leur demandent: mise à mort et douleur tout ça pour frissonner, s'étonner et se réjouir et tout spécialement parce que ce sang effrayant ne sort pas de leur propre corps alors que déversé en successifs bouillonnements il fera bouillonner à son tour le leur dans ce qu'il y a de plus primitif y compris préhistorique
A eso llama usted un bien de interés cultural. Y eso es lo que nos ha impuesto usted, Presidenta, sin atreverse siquiera a un gesto valiente, como sería someterlo a un referéndum. Semejante esperpento, Presidenta, me ofende: considere usted, por sus motivos propios, lo que considere; opine usted, Presidenta, lo que opine; permanezca usted indiferente, Presidenta, a aquello que le deja fría. Pero no ignore usted que el signo de los tiempos no va a su favor, ni al de los toreristas, ni al de los abandonadores o torturadores de animales indefensos. La maniobra por la que usted, Presidenta, nos ha situado en el más vergonzoso y cutre lugar de la cola de Europa, al instituir como “bien cultural” las matanzas como espectáculo, implica el arrojar la Cultura al cubo de los desperdicios (“el contenedor negro”, que le propongo a usted instalar en cada esquina, para que arrojemos oleos, filmes, DVD musicales, libros de todas clases, diccionarios, partituras, hallazgos científicos y técnicos, y en posterior momento museos, bibliotecas, palacios, escuelas… ¿Asambleas autonómicas?), y es una pura y simple maniobra económica y mercantil.
Tout ceci est ce que vous qualifiez de bien d'intérêt culturel. Et ceci est ce que vous nous avez imposés, Présidente, sans même oser un geste courageux comme celui de le soumettre à un référendum. Une telle absurdité, Présidente, me choque: considérez pour raisons personnelles ce que vous voulez considérer; approuvez, Présidente, ce que vous voulez approuver; vous restez indifférente, Présidente, à ce qui vous laisse de marbre. mais vous n'êtes pas pour ignorer que les signes du temps se sont pas en votre faveur, ni en celui des terroristes, ni en celui de ceux qui abandonnent et torturent des animaux sans défense. La manoeuvre par laquelle, Présidente, vous nous avez placés à la plus honteuse et miteuse place à la queue de l'Europe en instituant comme "bien culturel" la mise à mort comme spectacle, implique de placer la Culture dans le container des ordures (" le container noir", que je vous propose d'installer à chaque coin pour que nous puissions y jeter les toiles artistiques de maîtres, les films, les DVD musicaux et plus tard les musées, bibliothèques, palaces, écoles ..... Assemblées autonomes?), tout ceci étant une pure et simple manoeuvre économique et mercantile.
Sepa usted, Presidenta, que dentro o fuera de esta Comunidad Autónoma del esperpento, y aunque la sigan otras muchas igual de disparatadas, la gente seria, honesta, humanista, europeísta, defensora del futuro en el presente, seguiremos trabajando. Y aunque puede que no seamos un partido político, ni una unidad de acción, esté usted segura de que ese más del 70%, que ya es mucho, seguirá creciendo y actuando. Y si usted hubiera mirado, que no lo hizo, la manifestación del 28-M ¿Qué hubiera visto? Miles de personas… ¡jóvenes!
Sachez, Présidente, qu'à l'intérieur ou à l'extérieur de cet épouvantail de Communauté Autonome et bien que d'autres fous vous suivent, les gens sérieux, honnêtes, humanistes, pro-europe, défenseurs du futur dans le présent, continueront à oeuvrer. Et bien que nous ne soyions pas un parti politique ou une unité d'action, vous pouvez être asurée que ce plus de 70%, ce qui est déjà beaucoup, continuera à croître et agir. Et si vous aviez regardé, car vous ne l'avez pas fait, la manifestation du 28-M Qu'auriez-vous vu? Des milliers de personnes ..... jeunes!
Traduit de l'espagnol par
M-Helene Verdier
Trésorière de G.E.E
http://galgos-ethique-europe.over-blog.org/
sur la demande de