Apparemment les galgueros cherchent des soutiens mais, venant de cet agent du Seprona, qualifier de “légende noire” la mort de milliers de galgos chaque année frôle ..... la mauvaise foi.
Depuis que ce blog existe, c’est-à-dire depuis 2007, je n’ai jamais vu de galguero, pris en flagrant délit de pendaison de son galgo, devoir le payer cher de sa personne si ce n’est une amende que probablement il n’a même pas réglé.
C’es ainsi que ce capitaine du Seprona affirme que, bien sûr, il y a des galgueros sans scrupules mais pas autant que ce qui est dit et de préciser qu’on ne voit jamais la fin de la saison de chasse coincider systématiquement avec le début des pendaisons.
S’en suit, sur l’article de presse, une suite de statistiques faisant valoir effectivement une augmentation nette, en général, de la maltraitance animale en Espagne y compris concernant la faune sauvage avec de nombreuses espèces en voie de disparition et dont les trophées seront gardés précieusement ou revendus sur le net.
Les statistiques ne concernent pas les galgos car tout est fait pour que, précisément, on ne puisse pas officiellement mettre un chiffre sur le nombre de galgos qui naissent et meurent en une année sur le sol espagnol: les élevages ne sont pas déclarés, les naissances pas plus, les perreras qui recueillent ces galgos pour les euthanasier ne tiennent pas de registre et la plupart des galgos ne sont pas identifiés et, si ils le sont, leur puce ne sera pas enregistrée au registre des Communautés.
Puisqu’officiellement l’administration ne veut pas effectuer un contrôle sur toutes les naissances et mouvements des galgos sur l’Espagne, c’est la Federacion de Asociaciones de Proteccion Animal qui a effectué sa propre démarche à partir d’un sondage proposé à un échantillon de refuges et perreras :
Le terme de “galguero” est un terme large qui concerne d’un côté les vulgaires chasseurs qui entassent les galgos en nombre dans des taudis et de l’autre les "galgueros à col blanc”, ceux qui investissent une fortune pour un galgo avec l’espoir de gagner des concours y compris le championnat. Ces derniers vous diront que ce sont les chasseurs qui maltraitent et affament leurs galgos mais que eux les soignent bien car on ne gagne pas de concours avec un squelette sur patte...... oui c’est vrai, si toutefois on considère comme bons soins de garder des galgos enfermés dans des bunkers sous terre ..... mais ce qu’ils ne disent pas c’est que les chasseurs leur servent de paravent pour cacher leur propre maltraitance. Nous savons que les galgueros qui concourent ont entre 10 et 15 galgos et que certains galgueros n’hésiteront pas à investir des milliers d’euros sur un galgo prometteur, ce même galgo qui, au bout de deux ou trois ans, sera considéré comme déjà trop vieux pour concourir mais pourra voir sa vie prolongée en servant d’étalon à prix d’or. Mais que deviennent les autres galgos, ceux dont la lignée n’est pas assez glorieuse et qui ne rapporteront plus rien? Si vous posez la question à ces galgueros ils vous diront que leurs vétérans dorment au coin du feu dans leur maison ..... mensonge ..... sur aucun site de galguero, ni sur celui des fédérations de galgueros vous ne verrez ces photos et pour cause ....... faites un calcul par vous-mêmes: sachant que chaque galguero fédéré a entre 10 et 15 galgos et que ces derniers sont hors circuit au bout de deux/trois ans, c’est une armée de vétérans qu’il faudrait nourrir pour rien. Non, la vérité est ailleurs et cette vérité se solde par 50.000 à 60.000 galgos qui après avoir donné le meilleur d’eux mêmes à leurs galgueros finissent en perrera, écrasés sur un route, pendus à un arbre ou jetés au fond d’un puit ..... et la liste est longue encore sur la nature violente de leur mort prématuré sur cette terre où ils n’auront pas le droit de vivre plus de 2 ou 3 ans. Que l'on parle de chasseurs arriérés ou de galgueros à col blanc, c'est blanc bonnet et bonnet blanc et ce, que le galgo finisse au bout d'une corde ou au bout de la seringue euthanasiante d'un vétérinaire complaisant.
Heureusement certains agents du Seprona sont moins “frileux” pour lever un coin de vérité sur ce drame et ce même s’ils ont du mal à mettre un mot sur ces fins tragiques et préfèrent timidement le terme “abandonnés” à celui de martyrisés:
Je finirai cet article en rappelant l’histoire de Fidelidad, cette galga qui a été trouvée en train de veiller sa compagne galga attachée à un arbre et battue à mort devant ses yeux. Fidelidad, devant l’horreur de cette scène, a pu échapper lorsque son tour était venu de subir le même sort.
Regardez bien la galga au sol, regardez bien Fidelidad, rien à voir avec ces galgos faméliques, pleins de cicatrices et de plaies que les chasseurs gardent entassés dans des taudis. Regardez bien ces deux galgas superbes, musclées, bien entretenues ...... ce sont des galgas de compétition, elles n’ont eu qu’un tort ..... celui d’avoir raté leur dernière saison de concours, celui d’avoir déshonoré un galguero qui ne voyait en elles que le prolongement de son ambition:
Deux galgas qui, comme plus de 50.000 autres, n’auront pas eu la chance de vivre assez longtemps pour profiter d’une retraite bien méritée.