Il y a ceux qui prendront en adoption les plus défavorisés avec un oeil en moins, la queue coupée ou les oreilles arrachées, aveugles ou sourds, des traumas, des boiteux et il y a ceux qui prendront en accueil le galgo qui demandera le plus de présence et de soins et ce nuit et jour et ..... sans jamais regretter d'avoir fait un jour ce choix.
Il y a Alejandro et Lucia, il y a Marite et son mari et il y en a tant d'autres, tous des gens d'exception et qui réitèreront toujours leur geste d'adoption ou d'accueil d'un autre galgo roto-cassé.
Pourquoi ceux-ci sont-ils si heureux dans leur démarche quand tant d'autres abandonnent avant même d'avoir fait le moindre effort responsable en tant qu'adoptant? C'est dans la motivation de la décision d'accueil ou d'adoption que se trouve peut-être la réponse. Tous ces gens capables de soulever des montagnes pour re-donner vie à un galgo maltraité sont dans une démarche au-delà de l'égo qui nous anime tous en général, une démarche dont la phrase l'illustrant le mieux pourrait être "je te donne parce qu'en te donnant tu m'apprends ce qu'est de donner le meilleur de moi-même et en ce sens tu me rends plus fort et je t'en remercie"
On n'est plus dans un discours égocentrique et limité qui veut qu'il n'y ait qu'une seule personne qui donne face à un animal qui ne soit capable que de reconnaissance qui, si elle ne se présente pas dans les 7 jours suivant l'adoption, aboutira au rejet.
Si vous vous reconnaissez dans cette dernière catégorie, vous n'êtes pas l'adoptant potentiel d'un galgo ni même de n'importe quel autre chien qui attend dans nos nombreux refuges et ce tout simplement parce que vous faites partie de cette catégorie qui achète et qui jette quand le fonctionnement ne correspond pas à votre mode d'emploi.
Tous ceux qui ont adopté un galgo et l'ont gardé vous le diront, NON il n'est pas facile de redonner vie à ces traumatisés mais au bout de quelques semaines, quelques mois, quelques années quelquefois, quand on voit notre galgo nous regarder avec le regard de la confiance, celui de la sérénité dans l'équilibre retrouvé, alors oui, quelque part on se sent peut-être un peu meilleur.
Cette deuxième catégorie se trouve aussi bien en Espagne que chez nous et c'est l'expérience vécue par ce pauvre galgo retourné à la case départ au bout d'une semaine.
OUI les galgos et les lévriers en général sont des animaux d'exception doués d'une sensibilité particulière mais NON arrêtons de nous leurrer, ce ne sont pas des superman qui sitôt entrés chez nous comprendront en un claquement de doigt ce que nous attendons d'eux!
Chacun d'entre eux aura un passé qui aura forgé son caractère: il y aura ceux qui ont dominé les autres galgos, il y aura ceux qui ont été dominés, il y aura ceux qui comprendront dessuite qu'un escalier se monte et se descend et ceux qui mettront des semaines avant de surmonter cet obstacle, il y a ceux qui seront propre dessuite. d'autres ...... et tant d'autres raisons qui font que même si l'image du galgo est présentée partout auréolée de lumière il n'en reste pas moins que c'est un animal, pas une image d'Epinal et que votre décision d'adopter doit être longuement murie. On n'est pas meilleur parce qu'on décide d'adopter un galgo mais on peut le devenir à force de persévérance
C'est vrai qu'il faut parfois du temps : Djinn mon Galgo"fauve" a mis plus de 3 ans pour être parfaitement bien dans ses poils ... aujourd'hui c'est devenu un super chien de compagnie sociable avec tout le monde et je peux vous dire que ça n'a pas toujours été le cas , c'est le moins que l'on puisse dire .. d'où l'importance du profil de l'adoptant !.. cela a été dit et redit sur ce blog.
Robert adoptant de Djinn et Cali
Eh oui Robert, et on ne le dira jamais assez ......