Pauvres galgos qui, dans la Communauté de Madrid, devront chasser toute l'année sur décision d'Esperanza Aguirre, conseillère de l'environnement. C'est ainsi qu'Aguirre a décidé d'en finir avec l'épidémie de leishmaniose qui sévit dans le secteur de Fuenlabrada et ce en passant par l'extermination de tout lièvre ou lapin considéré comme vecteurs de la maladie.
L'épidémie touche à l'heure actuelle 240 personnes ce qui a amené Aguirre à distribuer quelques 14.000 feuillets d'information destinés notamment aux propriétaires de chiens considérés eux aussi comme vecteurs de la maladie.
Dans un premier temps les mesures prises concerneront les lièvres et les lapins dont la forte densité de population favoriserait le développement de la leishmaniose. Sur 138 lièvres capturés, 40 étaient positifs à la leihmaniose. C'est donc pour combattre le fléau que la chasse avec des galgos et chiens de meutes est autorisée hors saison et si cela ne suffit pas, on fera appel aux faucons......
.... et pourquoi pas la bombe atomique?
Un article pareil fait froid dans le dos car après les lièvres et les lapins, les prochains dans le colimateur d'Aguirre seront probablement les chiens et notamment tous ces chiens abandonnés ou maintenus dans des taudis et qui meurent de leishmaniose sans que personne ne se préoccupe d'eux. Personne? ..... ce n'est pas sûr, car il n'est pas dit que la prochaine éradication programmée par Aguirre ne soit pas tous ces pauvres animaux.
L'Espagne sans tous ces animaux maltraités, non soignés et maintenus dans des conditions d'hygiène déplorables ne serait pas exposée au pire d'un point de vue salubrité publique mais pour cela la vraie solution serait la mise en place d'une véritable politique de protection animale.
Au lieu de traiter le problème de fond Mme Aguirre préfère s'attaquer à ses conséquences avec un "tuez-les tous et Dieu reconnaîtra les siens". Peu importe les dégâts collatéraux et s'il faut en tuer 100 pour en avoir 50 qui avaient la leishmaniose, l'essentiel reste que la fin justifie les moyens.
Quand nous aurons fini de parler lièvres et lapins c'est probablement vers les chiens que se tournera Mme Aguirre et ce jour là je suppose qu'elle autorisera n'importe quel quidam à tirer à vu sur tous les chiens errants constituant un risque sanitaire pour la population.
L'Espagne est un vaste camp de vermine mais ce ne sont pas les animaux qui en sont responsables mais l'irresponsabilité des autorités qui ne font rien pour imposer à leurs administrés les règles du respect et des soins qui se doivent à tout animal de compagnie.
Aucun chien en Espagne n'est secouru sans qu'il ne soit blessé grièvement, bouffé par l'infection, parvovirose, Maladie de Carré, infection pulmonaires, gastro entérites, leishmaniose, filariose, erlichiose, maladie de foie, gale etc ......
La solution n'est pas d'exterminer tous ces animaux mais de faire en sorte que leurs conditions de vie soient assez décentes pour leur éviter de développer des maladies et leur permettre ainsi de vivre en harmonie avec les hommes.
Quand les animaux sont soignés ils ne sont pas un danger de salubrité publique mais Mme Aguirre, comme l'ensemble des autorités espagnoles, semble penser que le meilleur remède serait la mort systématique plutôt que d'obliger ses citoyens à un meilleur respect des animaux.
Pour en arriver là, c'est des humains dont il faut s'occuper en premier et ne pas prendre le problème à l'envers en rendant les animaux responsables de nos propres erreurs.
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