26 juin 2010
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Cosme est un chien qui avait décidé de se laisser mourir, mais pas n'importe où .... dans le quartier le plus riche de Seville peut-être pour démontrer aux yeux de tous que l'on peut mourir dans l'anonymat le plus complet et ce que l'on soit dans un quartier marginalisé ou un quartier huppé
Cosme était épuisé, désorienté comme cherchant quaequ'un. Il avait la gueule blessée et une masse sanguinolente qui lui recouvrait la machoire. Sous les quatre poils qui lui restaient on pouvait deviner une peau très enflammée. Pour finir un état extrême de déshydratation, malnutrition qui l'amenèrent jusqu'à cette porte d'une pharmacie où il décidera de mourir
Les habitants du quartier passeront et repasseront, entrant et sortant de la pharmacie en prenant soin de l'enjamber et faisant mine d'ignorer que ce qu'ils avaient sous le nez était un chien moribond
Les uns parleront d'appeler les services municipaux pour le mener à la perrera où son compte
serait bon, d'autres pensaient que le mieux serait de l'amener à une clinique vétérinaire mais bien sûr aucun ne voulait le mettre dans sa voiture, jusqu'à celui-ci qui le portera chez un véto et le ramènera devant la pharmacie disant ne pas vouloir s'engager sur les dépenses vétérinaires. Aucun n'envisagera de le prendre chez soi ou le déposer dans une résidence canine
Les magnifiques habitants de ce quartier riche de Sevilla Este avec leurs magnifiques petits chiens décidèrent de trouver normal que ce chien moribond finisse par mourir sous leur nez sans qu'ils lèvent le petit doigt
Ce sera Sara la "minusvalide", encore une fois, qui passant par là et faisant abstraction comme toujours de ses problèmes de mobilité sauvera Cosme et le portera de ses mains engourdies par la maladie chez le vétérinaire et mobilisera tous ses amis pour participer aux frais et Cosme est à l'heure actuelle en accueil chez elle
Sara? bien sûr que vous la connaissez, on a déjà parlé d'elle sur ce blog:
Sara n'a pas dit: "J'ai déjà trois chiens à la maison" ou "Mon mari n'en veut pas" ou "J'ai une sclérose en plaque". Sara s'est tout simplement contenté de sauver une vie
Oui, El Refugio Escuela a raison:
La falta de compasión no es exclusiva de esos barrios marginales de los que tantas veces nos llegan noticias terribles. En los barrios “buenos” hay mucha mierda que barrer - L'absence de compassion n'est pas l'exclusivité de ces quartiers marginalisés d'où, si souvent, nous viennent de mauvaises nouvelles. Dans les quartiers 'BCBG" il y a également beaucoup de merde à balayer
Published by LN Verdier
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