26 juillet 2008
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19:23
Une perrera (Almeria) avec vue sur la mer sauf que les chiens lui tournent le dos
J'avoue que je regarde ces photos et ne sais même plus trouver de commentaires pour les accompagner. Quels sont les mots qui peuvent accompagner de telles images?
Des chiens entassés dans des espèces de cages en ferraille, continuellement au soleil sans aucun moyen de se bouger, aucune planche de bois pour dire de les isoler des brûlures du soleil
Les espagnols eux-mêmes diront que lorsque l'on pense perrera on pense en général à la saleté, le manque de soin mais au moins quand même un emplacement pour s'abriter autant du froid que de la chaleur mais là !!!!!! Ce que vous voyez là, vous pouvez imaginer facilement son contraire en hiver
Des animaux au milieu de containers poubelles et au milieu d'un bric à brac digne d'une décharge municipale
Et au milieu de tout ça une petite chienne complètement aveugle, continuellement recluse dans un angle de cage car sitôt qu'elle s'approche de la gamelle d'eau ou de nourriture elle est immédiatement refoulée par les autres chiens
Elle s'appelle Serena
Contact : à demander à webmestre@galgos.fr
Quand je vois ces images, je ne peux m'empêcher de penser à d'autres images, celles où avec la retirada ce sont des milliers d'espagnols (500000) qui eux aussi, comme les chiens de la perrera de Almeria
avaient été enfermés dans des camps en bord de mer sans aucun abri, sans aucun barraquement, sans
aucune hygiène, la plupart s'étant fait des trous dans le sable pour s'abriter du froid et une grosse
majorité d'entre eux mourant de choléra sans aucune aide alimentaire que celle que l'on voulait bien leur apporter et sans aucune possibilité de franchir les fils barbelés qui les enserraient.
Certains vont encore s'écrier "mais enfin on ne peut comparer un humain privé de sa liberté à un misérable chien" ... peut-être ... mais à cette période là la vie de certains espagnols ne valait même pas celle d'un chien .....
Il serait bon de rappeler ici que le 10 juillet 1937, le gouvernement républicain espagnol avait ordonné par décret l'abolition des corridas. Franco, le jour de la défaite des forces républicaines présida une « corrida de la victoire » (de bienfaisance ?). L'arène contre la haine ? Non ! L'arène c'est la haine, c'est l'exaltation des pires instincts de l'être humain. Sous le vernis de « l'art et de la culture » grouille l'innommable.
Published by LN Verdier
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dans
Actualité perreras