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Un poème dédié à Nube de Angel Padilla, poète animaliste espagnol

El asasino de Nube

Esta vez no cantaré a la víctima,
pues su cuerpo lleno de balas ya sube entre la hierba
y ya corre feliz
en algún lugar del futuro
dentro de otro perro.

Ahora me dirijo a ti,
miserable,
sucio,
inmundo ser humano.

Escaparás, maldito, del Juicio de los Hombres.
Pero ¿crees que vas a escapar del Juicio de la Vida?
En el Alto Tribunal de la ética
ya has sido juzgado y sentenciado,

Veredicto (de parte de las flores):

'INDIGNO
para mirar jamás ninguna flor,
orden de alejamiento a años luz de las flores,
para coger de la mano a ningún niño,
orden de alejamiento a años luz de los niños,
para mirar a los ojos a ninguna mujer,
orden de alejamiento a años luz de las mujeres,
Indigno de mirar tu reflejo en un río,
sus aguas se alejarán de ti bosque adentro,
Indigno de recorrer la hierba de un prado,
la hierba entrará de nuevo en la tierra
huyéndote,
Indigno de mirar el azul cielo,
de acercarte a una yegua, de sentir el viento,
y al amanecer
no mires la luz, no mires el día,
que la escoria de tus ojos no mire la luz
que nos ilumina a todos
en nuestro diario esfuerzo por vivir,
Indigno de mirar la luz,
no mereces la vida,
no mereces sobre tu frente la corona de la palabra Día,
no mereces la sangre en tu cuerpo,
esa sagrada sangre que a todos nos une
y que ahora te recorre
con asco.

Condenado a Cadena Perpetua en la Muerte,
a grabar en tu lápida 'Asesino'
y a una Multa de mil millones de semillas
de árbol.'

¡Hemos dicho! (las flores).

L'assassin de Nube

Cette fois je ne chanterai pas pour la victime, 
puisque son corps criblé de balles se lève maintenant au milieu de l'herbe
et court maintenant, heureux en un lieu du futur
dans le corps d'un nouveau chien

C'est vers toi maintenant que je me dirige,
misérable,
sale,
immonde être humain

Tu échapperas, maudit, à la Justice des Hommes.
Mais crois-tu pouvoir échapper à celle de la Vie?
Au point le plus haut, celui du Tribunal de l'éthique
tu es déjà jugé et condamné

Verdict (de la part des fleurs)

INDIGNE
de pouvoir jamais regarder aucune fleur
ordre d'éloignement à des années lumière des fleurs,
de pouvoir prendre la main d'aucun enfant,
ordre d'éloignement à des années lumière des enfants,
de pouvoir regarder les yeux d'aucune femme,
ordre d'éloignement à des années lumière des femmes,
Indigne de pouvoir regarder ton reflet dans l'eau d'un ruisseau,
ses eaux s'éloigneront de ton bois,
Indigne de cheminer dans l'herbe d'un pré,
l'herbe s'enfoncera à nouveau à l'intérieur de la terre en te détestant,
Indigne de regarder l'azur du ciel,
de t'approcher d'une jument, de sentir le vent,
et au petit matin ne regarde pas la lumière, ne regarde pas le jour,
que l'écume de tes yeux ne regarde pas la lumière
celle qui nous illumine tous
tout au long de nos efforts journaliers pour vivre,
Indigne de regarder la lumière,
tu ne mérites pas la vie,
tu ne mérites pas sur ton front l'auréole du mot Jour,
tu ne mérites pas le sang qui coule en toi,
ce sang sacré qui tous nous unit
et qui maintenant coule en toi
avec dégoût.

Condamné à une Chaîne Perpétuelle dans la Mort,
à graver sur ta pierre tombale "Assassin"
et à une Amende de mille millions de semence d'arbre

Ainsi en avons-nous décidé (les fleurs)