Je suis Cristina, bénévole de SOS Galgos et je voulais vous dire que, même en sachant que cela vous importe bien peu, Lucas est bien, mieux que bien
Sachez Monsieur le chasseur qu'après l'avoir pendu, Lucas n'est pas mort car il s'en suivit que la corde avec laquelle vous l'aviez pendu s'est cassée
Que je ne peux même pas imaginer combien il a du se contorsionner pour arriver à se libérer
Qu'il a erré par les rues de l'endroit même où vous l'aviez abandonné, dans une zone urbanisée près de Martos avec la corde incrustée dans le cou durant tropis mois.
Qu'il a survécu parce des habitants de la zone, Rogello et Encarnita allaient lui donner à manger et devant l'impossibilité de pouvoir l'approcher ( il ne se laissait approcher de personne), ils appelèrent Antonio* qui lui administra des somnifères dans son repas et s'occupa de lui.
Curieusement c'était le dimanche des Rameaux.
Sachez également Monsieur (pour l'appeler de quelconque manière) que Lucas fut envoyé à Barcelone où nous le primes en charge et que dans la clinique de SOS Galgos il supporta deux opérations de reconstitution du cou et que durant le temps où je l'ai recueilli chez moi il nous a tous charmé à moi et toute ma famille
Que lorsque je le sortais en promenade il cherchait des caresses auprès de tout le monde, qu'il était heureux avec les enfants, avec les autres chiens, que Lucas avait compris que la vie lui avait donné une autre opportunité et qu'il ne gardait aucune rancoeur envers qui que ce soit.
Qu'étant donné qu'il n'existe pas une Loi de Protection Animale comme cela devrait, vous et d'autres comme vous du même accabit pourront continuer impunément leur "activité"
Et je suis révoltée, vous n'imaginez pas à quel point, de recevoir pratiquement chaque jour des histoires et des photos de galgos agonisants sur les routes, écrasés, blessés à mort, avec le cou et l'âme en morceaux, parce que voyez-vous, les galgos aussi ont une âme
Qu'Antonio depuis Jaen, n'en peut plus, il ne supporte plus tant de barbarie et tant de cruauté
Que cela fait à peine deux jours il a sauvé un galgo couché au milieu de la chaussée de Alcaudete, également à Jaen, renversé par une voiture, battu, inconscient. La police n'a pu dire seulement qu'à la fin de la semaine ils demanderaient un camion des ordures pour l'évacuer
Qu'Antoine n'en attendant pas plus est allé lui-même le chercher au petit matin
Que le pauvre galgo est encore vivant et se débat entre la vie et la mort dans une clinique vétérinaire
Que j'aimerais savoir si dans ce pais, un jour, s'arrêtera cette barbarie
Et pour finir sachez, et peu m'importe de le dire, que si au moment de vous retourner après avoir pendu le pauvre galgo à un olivier, je m'étais trouvée en face de vous, j'aurais pris une corde, je vous aurais pendu à un olivier, accroupi et ce jusqu'à, pourquoi pas, je vous aurais cloué le même morceau de bâton entre les dents que celui qu'avait Lucas
Pour voir si vous auriez continué à penser que les animaux ne souffrent pas et ne ressentent aucun sentiment