Oui il existe une violence terrible mais elle se trouve dans les nombreux endroits où se produit l'exploitation animale
Que ces personnes soient accusées de terrorisme est la preuve d’un monde qui marche à l'envers, et d’un pays qui adopte une stratégie visant à discréditer les associations de défense des animaux à l’instar de ce qui a été fait dans d'autres pays européens et aux Etats-Unis (où on a découvert que certains actes de violence ayant eu lieu dans des laboratoires avaient été effectuées en réalité par des membres infiltrés du FBI) : cette discrétisation consiste en criminalisation d'un mouvement pacifique qui jouit d'un soutien social grandissant. Les lobbies d'affaires se sentent menacés par la répulsion engendrée dans le public par la cruauté de leurs activités économiques et ils réagissent par la répression, en essayant de diaboliser le mouvement en montrant des scènes médiatiques telles que cette arrestation: on met de la violence là où il n'y en avait pas.
Oui il y a de la violence, et même une violence terrible, dans les nombreux endroits où on pratique l'exploitation animale, là où Equanimal et Iguadad Animal mènent leurs enquêtes et dénoncent: les élevages intensifs pour la consommation humaine, les laboratoires d'expérimentation, les arénes et autres lieux de festivités cruelles, les parcs zoologiques. Si on considère seulement les élevages pour les peaux, 300 000 visons meurent chaque année d'une façon brutale. C’est précisément dans un élevage situé en Gallice qu’a eu lieu en en 2006 la libération de plusieurs milliers de visons, action qui a suscité l'ouverture d'une enquête qui a inculpé les animalistes, bien que ces derniers aient nié leur participation et déjà à cette époque un activiste avait évoqué d'autres possibilités: l'auto-sabotage pour toucher l'assurance, une attaque de la concurrence; une offensive de groupes économiques contre l’avancement de la conscience animale, car à l’époque était pprouvée à Bruxelles, une série de lois de protection animale. Ces lois bien qu’incomplètes étaient dans le collimateur de ces groupes économiques.
Les arguments présentés par les animalistes pour leur défense étaient fondés non seulement sur leur incapacité à libérer autant d'animaux, mais aussi sur le fait que les libérations effectuées par ces associations sont purement symbolique (un ou très peu d'animaux), à visage découvert et avec leurs logos visibles. Ce que Equanimal et Igualdad Animal ont réalisé ce sont des enregistrements mettant en évidence les conditions épouvantables dans lesquelles vivent les animaux dans les centres d'exploitation et d’extermination, l'enfer que leurs réservent la cupidité et la violence humaines. Ce n’est pas une coïncidence que juste un jour avant les arrestations la chaîne Quatro ait diffusé un enregistrement d'un élevage porcin. Compte tenu de l'impact de telles images, un militant a déclaré que «l’accusation réelle consiste en deux crimes beaucoup plus graves pour les pouvoirs économique et politique: révéler la vérité et faire réfléchir les gens (...) C’est l’occasion de voir si le Pouvoir Judiciare sert la Justice et l'éthique, ou bien est au service de ces autres pouvoirs. "
Parce que, Messieurs les agents , les juges et les journalistes nous ne sommes pas des terroristes, vous essayez de tromper une opinion publique de moins en moins manipulable: vous avez accusé le Mouvement 15-M d’être violent quand la seule violence est venue de certaines interventions policières. Nous ne sommes pas d'éco-terroristes, Messieurs, l'éco-terrorisme sont les dumpings illégaux, les déchets nucléaires ou l'urbanisme corrompus. Pour vous mettre les choses au clair : nous sommes antiespecistas c’est_à_dire nous luttons contre le spécisme, qui fait de la discrimination basée sur les espèces comme il existe de la discriminatoires basée sur la race ou sur le sexe. Donc, nos détenus sont des prisonniers d'opinion, des prisonniers politiques, comme l'étaient pendant la dictature les 'homosexuels à qui on a appliqué la loi sur la dangerosité sociale. L'avenir nous donnera raison, bien que maintenant nous soyons taxés de "radicaux", car nous en appelons à la racine morale du système. En tout cas, il est curieux, d'un point de vue sémantique, que nos amis soient "accusés de libérer", c'est à dire de faire en sorte que quelqu’un soit libre. Accusation paradoxale