C’est le sujet qui a été débattu il y a quelques jours lors d’une session réunissant des ong’s européennes et certains députés au sein même du Congres espagnol.
Photos de quelques participants à la session qui a eu lieu au Congrès des députés. A droite Nuria du bureau de Galgos112 et à gauche Jose, policier et fervent défenseur de la cause animale. Jose était là en tant que représentant de la police municipale de Madrid.
Un article paru dans la presse et qui développe le sujet traité qui a abouti à une série de mesures proposées pour pallier à la maltraitance subie par plus de 50.000 galgos chaque année. Toutes ces mesures ont été présentées aux parlementaires de l’APDDA, des propositions qui remonteront jusqu’au congrès des députés et ce avec un objectif bien précis à savoir: interdire la chasse avec les galgos.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore l’APDDA:
On rappelle l’intervention, en avril 2013, du député Joan Josep Nuet qui avait déjà interpelé les députés espagnols sur le problème des galgos en Espagne:
Il n’en reste pas moins que les chiffres n’étant pas officiels il reste très difficile pour les ong’s de prouver le chiffre de 50.000 galgos abandonnés chaque année quand dans le même temps le Seprona déclare pour 2013 le chiffre dérisoire de 53 galgos abandonnés dans toute l’Espagne. Et pourtant ..... Joan Josep Nuet, dont la parole ne peut être mise en doute, annonce le chiffre de 167 galgos trouvés pendus et ce juste pour le mois de février, tout comme la Fondation Affinity qui a prospecté sur 12 refuges annonce le chiffre de 2600 galgos sauvés ce qui laisse supposer, sur le plan national, un chiffre qui est sûrement plus proche des 50.000 annoncé par les ong’s que des 53 annoncés par le Seprona. A noter que sur ces 2600 galgos, seulement 25% d’entre eux étaient pucés.
Comme l’explique Sergio Garcia-Valle, avocat au service de BAAS Galgos, les plaintes déposées sont peu nombreuses et dépendent surtout de l’effort engagé par les associations. De plus, il y a deux choses bien distinctes à savoir d’une part les plaintes et de l’autre la condamnation. Les cas de maltraitance qui parviennent à cet avocat se chiffrent par centaines mais souvent avec une absence totale de preuves. Les seules condamnations concernent la maltraitance injustifiée et là est bien le problème car dans ce cas il faut trouver des témoignages, des preuves comme par exemple celui d’un vétérinaire qui devra accréditer le fait que la pendaison d’un galgo puisse mener à une mort lente et douloureuse qui, selon le poids du lévrier, pourra durer de quelques minutes à plusieurs heures et ainsi prouver la maltraitance injustifiée. Une évidence mais qu’il faut prouver.
Quant aux galgueros fédérés, ils se défendent toujours de la même manière affirmant tenir un registre de tous leurs galgos et ce dès leur naissance, annonçant des accords avec par exemple, l’association Scooby Medina del Campo, qui recueille leurs galgos en fin de carrière pour adoption et dénonçant bien sûr ces voleurs qui, chaque année, volent quelques centaines de galgos ..... le souci étant que ces arguments ne tiennent pas la route face aux dizaines de milliers de galgos abandonnés chaque année.
La tâche sera immense, comme le reconnaissent le député Chesus Yuste et les associations, dans un pays où la tradition galguera est bien ancrée et quand on sait, de plus, que cette tradition est des plus prisée dans les hautes sphères politiques. Malgré tout, restons optimiste considérant le bon accueil du message de ce député qui rallie à chaque fois un peu plus de politiques à sa cause. Effectivement, la démarche a commencé avec 7 députés et aujourd’hui ils sont 40 députés et sénateurs à prendre au sérieux le cas des galgos en Espagne.
Sans oublier le boycott que certains pays appliquent sur les produits espagnols et qui nuit à l’image de marque de ce pays.
LISTE DES PROPOSITIONS:
- Création d’un registre national avec les informations concernant les galgos, leurs n° de puce, nom du propriétaire et les mouvements de cession ou de vente des animaux.
Fonctionnement actuel concernant les identifications: http://agir-pour-les-galgos.over-blog.com/article-les-galgos-les-chiens-invisibles-aux-yeux-de-la-guardia-civil-122591896.html
- Contrôles administratifs avant et après chaque saison de chasse.
- Limiter le nombre de galgos détenus par un chasseur ou un particulier.
- Inclure la peine de responsabilité pour le préjudice moral causé par la maltraitance.
- Création d’une assurance responsabilité civile pour chaque galgo pucé
- Coordination entre les associations et divers corps de police ou création d’un corps de police pour animaux.
- Systèmes d’identification avec des méthodes irréversibles évitant le retrait de la puce ou l’effacement du tatouage.
Sanctions fortes, économiques et pénales, qui impliquent une peine de prison.
- Une meilleure éducation et prise de conscience depuis l’enfance.
Rappeler également les propositions déjà envisagées il y a quelques mois sur le blog la guadiana y la trailla et qui, même si elles demandaient du temps pour leur mise en place, étaient très pertinentes: