Les promenades en campagne en Espagne pourraient être un ravissement si ce n'était tous ces animaux abandonnés ou morts ou maltraités qui croisent votre chemin. Antonio me disait qu'il passe des périodes où il fait un blocage à l'idée de sortir de chez lui pour ne pas être confronté encore et encore à un chien miséreux ou un cadavre en putréfaction.
C'est l'expérience que vivra ce directeur d'une revue privée, Cronicanorte,
un journaliste qui, dira-t-il, n'est pas du style à s'enfermer dans des salles de gym. Lui, son plaisir c'est ressentir le vent sur sa peau et parcourir la campagne chaque jour pendant une ou deux heures et essayer ainsi de faire baisser son taux de diabète.
Il a son coin privilégié pour ça, un territoire sauvage et abandonné, non entretenu et riche en faune sauvage.
Dernièrement il décidera de se promener dans un secteur très fréquenté par ceux qui aiment faire du vélo ou tout simplement promener leur chien. Seulement ce jour là, le terrain était déjà occupé par les fourgons des galgueros qui ratissaient tout le terrain avec leurs lévriers. Director n'est pas là pour juger de l'activité des galgueros mais, comme il le dit sur son article, pour juger, galgueros ou pas, tous ceux qui abusent de leur chien jusqu'à des limites qu'on ne peut imaginer.
Lui et son petit groupe essaieront malgré tout de profiter du bonheur d'être dans cette campagne magnifique quand ..... tout basculera au moment où ils tomberont sur une scène d'une tristesse et d'une angoisse indescriptible. .... des cris de lamentation et de désespoir entrecoupés par une voix grave d'homme et de voir un pauvre galgo qui tentait de fuir son maître et qui trébuchait sans pouvoir utiliser ses pattes arrières et ces gémissements de supplication, les pattes fracturées il devait .... marche ou crève ... avancer sous les cris de douleur qui vous pénétraient jusqu'au fond de votre âme... le pauvre galgo, comme il le pouvait, se trainait comme fuyant sa propre douleur et dans un dernier espoir s'approchera des promeneurs cherchant un peu de clémence. Le galguero, un homme d'une cinquantaine d'années, semblait complètement étranger à cette horreur, comme anesthésié, comme si la scène eut été normale ... et ce jusqu'à ce que editor s'approche de lui et le houspille, lui demandant d'avoir un peu plus de respect pour son chien et le galguero de répondre .... "que voulez-vous que je fasse. Il est sorti un bon lièvre et il aurait du assumer. Que dois je faire maintenant?" ... ce n'était pas une réponse arrogante de sa part, simplement, l'homme ne comprenait pas que le lièvre bon ou pas, le galgo était un autre animal qui aurait mérité un minimum de respect, qu'il n'était pas un fusil inerte mais un être vivant qui ressent et souffre, il ne voyait pas de différence entre le lièvre et son galgo et editor comprendra tout ceci en voyant que devant leur insistance à secourir l'animal la seule solution pour le galguero sera de tirer sur son galgo comme s'il avait été une carpette .... et avec juste comme objectif de le faire monter dans la fourgonette.
Editor n'essaiera pas de discuter davantage avec le galguero car la situation était tendue mais il lui demandera quand même s'il avait prévu à boire pour son galgo qui restait là étendu sur le sol. Bien sûr, il n'avait rien de tout ça pour son chien alors que editor fait toujours suivre une bouteille d'un demi litre qui, en la circonstance, était pleine. Le galgo boira goulument avant, à nouveau, de s'affaler sur le sol et editor d'attendre quelques minutes pour être sûr que son cas n'empire pas davantage. Ne voulant pas entrer en rixe avec ce chasseur et compte tenu d'expériences antérieures qu'editor avait déjà eu avec les chasseurs du coin, il s'éloignera doucement de ce scénario misérable. Il déposera une plainte à son retour, se posant la question de savoir pour combien de temps encore ce galgo allait tenir le coup tout en espérant qu'un jour, peut-être, il pourrait avoir une vie meilleure et qu'il ne finisse pas aussi mal que la plupart des galgos d'Espagne
Editor dit bien dans son écrit qu'il ne cherche pas à faire une critique généralisée des galgueros ou des chasseurs en général, ce n'est pas le but de son écrit. Il veut juste dénoncer publiquement ceux qui abusent de leurs animaux et ce jusqu'à la maltraitance ou la mort mais pour ce qui est du respect du à l'animal il est des domaines comme certaines pratiques dites "sportives" où cette notion restera toujours un contre sens.
Et de conclure:
España necesita urgentemente una ley contra el maltrato animal y una sociedad más avanzada que comprenda que no somos una especie "superior"
L'Espagne a besoin urgemment d'une loi contre la maltraitance animale et d'une société plus évoluée qui comprenne que nous ne sommes pas une espèce "supérieure"