Un programme qui traite du sujet de l'abandon et de la maltraitance animale et qui encourage à ce que les gens dénoncent quand ils sont témoins de cas de maltraitance y compris les abandons.
Les gens ont tendance à dire des chiens qui traînent que ce sont des chiens callejeros-rodeurs ... NON .... ce sont des chiens abandonnés ni plus ni moins.
La journaliste soulèvera le cas d'Esperanza que nous connaissons tous et que tout un quartier a entendu gémir et pleurer toute une nuit dans son container poubelle sans même lever le petit doigt.
Et vous pouvez faire ainsi connaissance avec Marité qui est interviewée. Je rappelle que Marité, bénévole de galgos112, est la personne qui s'occupe d'Esperanza.
Elle nous dit que la situation dans la province de Seville est très préoccupante avec un nombre énorme d'animaux abandonnés et même s'il y a les refuges et quelques trop rares particuliers qui veuillent aider ces animaux, cela ne suffit pas à endiguer ce problème sur le terrain car le problème de fond n'est jamais réglé à savoir qu'en Andalousie et le reste de l'Espagne on peut tout simplement abandonner son chien sans en être inquiété le moins du monde. De ce fait aux alentours de Seville, sitôt que l'on sort, ce sera pour voir des chiens abandonnés partout, que ce soit sur les routes, les quartiers, les complexes industriels ..... ils sont PARTOUT!
Partout où il ya des gens qui puissent les alimenter, des chiens de toute race avec en plus ceux qui au contraire rechercheront l'isolement pour se mettre à l'abri des hommes et sortir la nuit pour s'alimenter.
Des chiens de race achetés au prix fort et qui seront abandonnés pour de multiples fausses raisons, changement de travail, il a grandi, en enfant est attendu dans le couple .... autant de raisons qui n'en sont pas et qui porteront quelques plus de 300.000 animaux chaque année dans la rue complètement abandonnés de tous.
Marité insiste que prendre un animal est de la responsabilité de chacun et que JAMAIS le chien ne sera responsable de son propre abandon.
La situation la plus terrible, selon Marité, est celle vécue par les chiens de chasse en particulier et les galgos et podencos en général.
L'autre gros problème est l'élevage intensif de toute race en Espagne ou chacun peut faire son petit élevage chez soi et faire de ces portées ce qu'il veut: les vendre ou les jeter ou en faire cadeau .... il suffit pour cela de voir le nombre de chiots jetés dans les containers poubelles ou laissés aux portes des refuges. Des portées sauvages qui laissent encore moins de chance aux autres pour être adoptés, chacun préférant adopter un chiot plutôt qu'un chien adulte.
Beaucoup de particuliers essaient de faire face à ce problème en essayant de sauver ces animaux mais il en reste un certain nombre qui donneront là encore de mauvaises raisons pour dire de changer de trottoir quand leur regard croise celui d'un animal en détresse.
La situation actuelle des chiens abandonnés en Espagne est une folie qui devrait aboutir à une solution qui résolve le problème de fond:
- Pénaliser l'abandon et la maltraitance et faire comprendre aux gens que prendre un animal c'est vivre avec un être d'une autre espèce mais qui comme l'humain aura ses besoins en soins, en attentions etc .... une logique qui doit être généralisée à tous les animaux de compagnie.
La situation des galgos, quant à eux, est encore plus dramatique puisqu'ils ne sont même pas considérés (comme tous les chiens de chasse) comme animaux de compagnie, ce sont des outils de travail et qui au même titre seront jetés quand considérés comme "inutilisables".
Il n'est pas rare dans le secteur de Seville de voir des galgos entraînés, tirés avec un QUAD ou bien carrément le galguero tenant la laisse du galgo à travers la vitre de la voiture et qui le fait ainsi courir à côté de son véhicule. Marité insiste bien sur une chose : le galgo n'est pas coureur de fond, il est incapable de tenir un effort soutenu. Le galgo est fait pour un effort de pointe de vitesse, pas pour courir une heure derrière une voiture ou une moto. Le galgo n'est, par exemple, absolument pas "taillé" physiologiquement pour faire du canicross.
Qu'est-ce qui se passe lors de ces entraînements? ..... le véhicule, à moment donné, accélèrera et le galgo qui n'en peut plus tombera et sera traîné sans aucune pitié. Marité insiste sur le fait que ce sont des choses dont on peut être témoin chaque jour dans ce secteur d'Andalousie et sans que personne ne puisse rien faire puisque ...... les autorités de la Communauté autorisent les galgueros à pratiquer ce genre d'entraînement: ce n'est pas un délit.
La journaliste pose la question: que doivent faire les gens qui voient un animal en situation de danger? Marité répondra qu'effectivement le souci de certaines personnes est de savoir qui appeler dans une telle situation. Si elles appellent les services de la municipalité, le chien bien évidemment finira à la perrera où la plupart sont euthanasiés. Si elles appellent les associations ou les refuges, le souci c'est qu'une association ne peut pas prendre en charge tous les animaux abandonnés d'Espagne et on voit bien ce cas concernant galgos112 qui, de toute l'Espagne, chaque jour, auront des appels du style "j'ai vu un galgo ici ou là, faites quelque chose ...." NON, il est également de la responsabilité des particuliers qui, face à ce genre de situation, doivent être capables de prendre en charge immédiatement le galgo pour le mettre à l'abri du danger et ensuite aider avec l'aide d'une association à le réhabiliter. Marité concluera en disant que les associations sont constituées de bénévoles et que la moindre des choses serait que les gens comprennent que eux aussi doivent mettre leur pierre à l'édifice et ne pas soulager leur conscience en disant "Ah ben moi j'ai prévenu telle asso, j'ai fait ce que je devais faire et s'ils ne peuvent pas se déplacer pour tel galgo, ça les concerne ....". Les gens doivent soutenir d'une manière ou d'une autre toutes ces associations car on est devant un problème social et qui ne pourra se régler que si la société en général est solidaire autour des animaux et des associations et ainsi faire pression sur les autorités locales et sur les politiques en général.
DENONCER - AIDER LES ANIMAUX - AIDER LES ASSOCIATIONS ...... FAIRE TOUT SIMPLEMENT SON TRAVAIL DE CITOYEN SOLIDAIRE POUR UNE SITUATION PLUS JUSTE POUR LES ANIMAUX
Les gens ont peur de dénoncer un voisin, un ami, une connaissance mais ils ont peur non seulement de dénoncer les abus sur les animaux mais également les abus sur les enfants et ce toujours avec ce leitmotiv "Oui bien sûr, mais c'est mon voisin, c'est difficile".
Un autre souci est qu'en Espagne les gens ne sont pratiquement pas informés de la situation des animaux et encore moins de celle des galgos. Les gens ne savent pas non plus que tous ces animaux abandonnés qui finissent en perrera demandent un financement énorme sous forme de subventions et autre .... autant d'argent soutirés de leur porte monnaie.
Merci Marité pour cette interview très intéressante