LA "ZOOMAFIA" AGIT-ELLE DANS LA
PROVINCE DE CADIZ ?
C'est le titre d'un dernier article concernant une affaire qui remonte à juillet 2011 et que vous pouvez consulter ci-dessous sur ce message.
MEFIEZ-VOUS DES RESEAUX SOCIAUX QUI SONT UNE VITRINE POUR LA ZOOMAFIA !!!!
Le Seprona, section de la Guardia Civil créée pour veiller sur le respect des obligations en terme de nature et environnement, achève à l'heure actuelle une enquête qui dénonce l'existence d'un réseau très important concernant, entre autre, un trafic d'animaux à des fins illégales ou frôlant l'illégalité mais, en tous les cas, répondant à un manque d'éthique et dont les victimes, des centaines de chiens, subissent une maltraitance permanente.
14 personnes sont à l'heure actuelle dans le colimateur de la police du Seprona dont l'enquête laisse peu de doute, une enquête qui a commencé (voir ci-dessous) par l'interception d'un fourgon dans lequel étaient entassés une trentaine de chiens en très mauvaises conditions et avec des carnets vétérinaires falsifiés. Cette affaire est à considérer comme la partie visible d'un énorme iceberg cachant, il semblerait, un réseau international qui aboutirait dans les laboratoires de recherche et autres entreprises pharmaceutiques qui auraient leur siège en Italie.
Quand ce 9 juillet 2011 le fourgon a été intercepté, il faisait 42° dehors et 36° à l'intérieur du fourgon et il était exactement 11heures. Pas de ventilation.
Des chiens qui devaient rejoindre l'Italie mais qui, cette fois, ne sortiront pas d'Espagne mais rejoindront le refuge de Kimba où ils se trouvent toujours en attente d'un jugement. De rappeler que le conducteur du fourgon se trouve sous l'accusation de maltraitance d'animaux.
Le Seprona se mettra en contact avec l'association qui devait réceptionner les chiens en Italie et ce pour leur demander la destination de ces chiens en Italie. L'association concernée réponra qu'ils étaient tous adoptés et que les papiers étaient le seul souci. Le nom de 26 adoptants potentiels furent communiqués au Seprona qui constatera, au bout de quelques temps, que non seulement ces mêmes chiens étaient toujours proposés à adoption sur le site mais qu'également un appel était lancé pour demander de l'argent pour les parrainer alors que ...... ces chiens étaient d'ors et déjà confisqués et placés dans le refuge de Kimba.
Ce que nous apprenons dans cet article c'est qu'au cours de leur enquête le Seprona s'apercevra qu'un des chiens atteint d'une grosse tumeur avait apposé sur sa cage une étiquette portant un nom de personne et certains témoins affirmeront que le conducteur aurait tenté lors de l'interception du fourgon de faire disparaître ladite étiquette.
Le nom porté sur cette étiquette était celui de la directrice italienne d'un centre de recherche en cancérologie dans le secteur de Veneto. Un chien avec un carnet falsifié, avec une tumeur et destiné à un centre de recherche en cancérologie? ........ Le Seprona se trouvera alors devant une affaire qui sera un véritable casse-tête et dépassant largement un délit de trafic d'animaux et de maltraitance. On toucherait là à un secteur nommé "zoomafia" et qui brasse quelques 500 millions d'euros chaque année en Italie.
Serait-on dans le cadre d'un réseau international? C'est ce que semblent affirmer les agents du Seprona allant, selon leurs calculs, jusqu'à ce chiffre faramineux depuis 2007 de 1000 chiens par mois qui sortiraient des perreras pour une supposée adoption via une organisation qui gère deux fourrières dans le secteur de Vicenza.
Les enquêteurs, sur plusieurs mois, ont pu constater que, chaque 15 jours, un fourgon loué récupérait des chiens et ce dans plusieurs perreras de secteurs comme Rota, Jerez, Chiclana, Puerto Real.
A partir de Cadiz, le fourgon réalisait un voyage à destination de Barcelone soit un voyage de quelques 22 heures sans eau, sans lumière, sans pratiquement aucune ventilation ...... sachant que le pire pour eux était encore à venir.
Bien sûr il y a suspicion d'échange d'argent, les sources signalant que c'est toujours en argent liquide pour ne pas laisser de trace.
Mais ce n'est pas fini: le Seprona avait arrêté également en 2010 un camion plein de 60 chiens toujours destinés à cette association italienne alors que dans le même temps il s'apercevront qu'une femme travaillant pour un important groupe pharmaceutique (un des plus importants en Europe) avait fait, elle aussi, entrer une centaine de chiens par le même système et, comme il n'y a pas de hasard, le Seprona découvrira que l'association et le groupe pharmaceutiques sont liés.
Une grande partie de ce commerce honteux trouve sa raison dans le fait que l'euthanasie est interdite dans les fourrières italiennes et que lesdites fourrières touchent une subvention de 7 euros/jour pour chaque chien ..... faites les comptes .... sachant qu'il faut en plus tenir compte de l'apparition des entreprises pharmaceutiques et autres instituts de recherche qui laissent supposer que pour certains chiens l'avenir peut-être encore pire que celui de finir dans une fourrière italienne.
L'enquête suit son cours avec de nombreux indices qui laissent entrevoir l'existence d'une organisation criminelle qui aurait son siège en Italie avec de nombreuses ramifications dans d'autres pays.
Le conducteur du fourgon intercepté est accusé de maltraitance animale mais également de non respect des normes sanitaires, les chiens n'étant ni stérilisés, ni castrés et le conducteur n'ayant pas les autorisations requises pour transporter des animaux.
..... Des sources proches argumentées d'indices laissent supposer que ce réseau sévit depuis plusieurs années et certainement à partir de plusieurs autres provinces d'Espagne.
Il est à noter, et on ne peut que s'en féliciter, que certaines associations espagnoles ont commencé à dénoncer de tels faits tout comme certains vétérinaires allemands qui, depuis des années, dénoncent le fait que les chiens abandonnés d'Espagne soient devenus une véritable source de profit dont la motivation de sauvetage reste plus que douteuse.
Il n'en reste pas moins que certaines bénévoles espagnoles continuent à sortir en masse des chiens des perreras sans jamais vouloir admettre que ces derniers puissent vivre pire qu'en Espagne. Le pire étant qu'elles ne tiquent même pas sur le fait que ces chiens puissent voyager sans que l'association de destination demande aucun renseignements sur ces chiens et pire encore .... ces bénévoles ne verront même pas l'utilité de demander par la suite une traçabilité de leur adoption (commentaire personnel)
L'article parle carrément d'exportations de chiens et chats depuis toute l'Espagne vers les pays européens de manière massive et en quantité industrielle
N'ayons pas peur des mots, qu'est ce qui attend tous ces animaux au bout du chemin?
Laboratorios, curtidurías y mataderos al final del camino
Des laboratoires, des tanneries et des abattoirs au bout du chemin
Les dossiers, enquêtes et articles sont nombreux parlant de zoomafia dans le monde et tout particulièrement en Italie où ce site www.guiadog.com affirme que juste dans le domaine des combats de chiens, ce sont pas moins de 750 millions d'euros concernés.
Même le Parlement Européen commence à s'inquiéter de la sitiation avec notamment Cristiana Muscardini (PPE) qui a déposé une question sur le problème du trafic clandestin des chiens italiens. Des chiffres illustrant son argumentation et qui font peur:
- 200 millions d'euros mais selon la dernière enquête un chiffre qui a grimpé à 500 millions. C'est le chiffre d'un trafic de chiens sortis des perreras espagnoles pour un faux destin d'adoption. Des milliers de chiens et chats déplacés constamment, placés dans les fourrières italiennes en transit (à 7 euros/jour de subvention pour chaque chien) avant d'être acheminés vers les laboratoires d'expérimentation, des tanneries pour l'usage de leur peau, des abattoirs qui les transformeront en alimentation pour leurs semblables.
Si les perreras espagnoles n'offrent pas des conditions décentes pour les animaux espagnols, les transports les portant hors d'Espagne sont encore pires, entassés dans les fourgons de la mort, squelettiques et souvent drogués pour finir comme cobayes de labos, en lampadaire de salon ou en croquettes pour ses semblables!
Traduit par
M-Helene Verdier
Trésorière et co-fondatrice de GEE