Les 3 activistes ont vu leur appel accepté :
Olaia, Eneko et Eladio ont été remis en liberté.
Tous ceux qui ont soutenu d'une manière ou d'une autre ces activistes en sont vivement remerciés
Malheureusement cela ne veut pas dire que l'affaire soit close pour autant car les charges continuent de peser sur eux avec à la clé un procès qui risque d'avoir de lourdes conséquences sur eux mais également sur tous les activistes de la cause animale en général.
Les médias ont participé à fortement diaboliser ce mouvement en mettant en avant une arrestation musclée et en pratiquant la manipulation d'information.
PUBLIE LE 8/07/2011
Un grand merci à Christine, adhérente de GEE et qui nous a traduit
l'article de Ruth Toledano paru dans El Pais
Il était sept heures du matin. Plusieurs véhicules blindés sont arrivés ; ils étaient de la même unité de la Guardia Civil que celle qui poursuit et arrête, par exemple, des membres de l'ETA accusés de délit de sang. Ils sont intervenus à Madrid, en Galice, dans les Asturies et à Bilbao, où une voisine a enregistré la scène: les agents en question, armés de fusils et accompagnées par des chiens dressés pour détecter des explosifs, ont bouclé la zone, se sont positionnés derrière la porte d’entrée et ont fait irruption dans la demeure. Les gens dormaient et se sont réveillés paniqués, panique due à la façon dont ils ont été sortis du lit. Les commandos anti-terrorisme ont fouillé les maisons, c’est-à_dire ont tout mis sans dessus dessous. Ils ont saisi des ordinateurs. Il a également pris du matériel de travail à l’évidence suspect et « sensibles », tels que des épingles et des chemises de classement de dossiers. Plus tard, ils ont fait sortir les prisonniers, les mains menottées derrière le dos, nous avons vu nos camarades. Je suis membre de Equanimal, une association légalement constituée sans but lucratif à laquelle je collabore activement. C’est l’une des deux associations de défense des animaux à qui appartiennent les 12 personnes arrêtées l'autre jour. Je connais aussi les membres de Igualdad Animal, association que je connais et appuie depuis sa création
Oui il existe une violence terrible mais elle se trouve dans les nombreux endroits où se produit l'exploitation animale
Que ces personnes soient accusées de terrorisme est la preuve d’un monde qui marche à l'envers, et d’un pays qui adopte une stratégie visant à discréditer les associations de défense des animaux à l’instar de ce qui a été fait dans d'autres pays européens et aux Etats-Unis (où on a découvert que certains actes de violence ayant eu lieu dans des laboratoires avaient été effectuées en réalité par des membres infiltrés du FBI) : cette discrétisation consiste en criminalisation d'un mouvement pacifique qui jouit d'un soutien social grandissant. Les lobbies d'affaires se sentent menacés par la répulsion engendrée dans le public par la cruauté de leurs activités économiques et ils réagissent par la répression, en essayant de diaboliser le mouvement en montrant des scènes médiatiques telles que cette arrestation: on met de la violence là où il n'y en avait pas.
Oui il y a de la violence, et même une violence terrible, dans les nombreux endroits où on pratique l'exploitation animale, là où Equanimal et Iguadad Animal mènent leurs enquêtes et dénoncent: les élevages intensifs pour la consommation humaine, les laboratoires d'expérimentation, les arénes et autres lieux de festivités cruelles, les parcs zoologiques. Si on considère seulement les élevages pour les peaux, 300 000 visons meurent chaque année d'une façon brutale. C’est précisément dans un élevage situé en Gallice qu’a eu lieu en en 2006 la libération de plusieurs milliers de visons, action qui a suscité l'ouverture d'une enquête qui a inculpé les animalistes, bien que ces derniers aient nié leur participation et déjà à cette époque un activiste avait évoqué d'autres possibilités: l'auto-sabotage pour toucher l'assurance, une attaque de la concurrence; une offensive de groupes économiques contre l’avancement de la conscience animale, car à l’époque était pprouvée à Bruxelles, une série de lois de protection animale. Ces lois bien qu’incomplètes étaient dans le collimateur de ces groupes économiques.
Les arguments présentés par les animalistes pour leur défense étaient fondés non seulement sur leur incapacité à libérer autant d'animaux, mais aussi sur le fait que les libérations effectuées par ces associations sont purement symbolique (un ou très peu d'animaux), à visage découvert et avec leurs logos visibles. Ce que Equanimal et Igualdad Animal ont réalisé ce sont des enregistrements mettant en évidence les conditions épouvantables dans lesquelles vivent les animaux dans les centres d'exploitation et d’extermination, l'enfer que leurs réservent la cupidité et la violence humaines. Ce n’est pas une coïncidence que juste un jour avant les arrestations la chaîne Quatro ait diffusé un enregistrement d'un élevage porcin. Compte tenu de l'impact de telles images, un militant a déclaré que «l’accusation réelle consiste en deux crimes beaucoup plus graves pour les pouvoirs économique et politique: révéler la vérité et faire réfléchir les gens (...) C’est l’occasion de voir si le Pouvoir Judiciare sert la Justice et l'éthique, ou bien est au service de ces autres pouvoirs. "
Parce que, Messieurs les agents , les juges et les journalistes nous ne sommes pas des terroristes, vous essayez de tromper une opinion publique de moins en moins manipulable: vous avez accusé le Mouvement 15-M d’être violent quand la seule violence est venue de certaines interventions policières. Nous ne sommes pas d'éco-terroristes, Messieurs, l'éco-terrorisme sont les dumpings illégaux, les déchets nucléaires ou l'urbanisme corrompus. Pour vous mettre les choses au clair : nous sommes antiespecistas c’est_à_dire nous luttons contre le spécisme, qui fait de la discrimination basée sur les espèces comme il existe de la discriminatoires basée sur la race ou sur le sexe. Donc, nos détenus sont des prisonniers d'opinion, des prisonniers politiques, comme l'étaient pendant la dictature les 'homosexuels à qui on a appliqué la loi sur la dangerosité sociale. L'avenir nous donnera raison, bien que maintenant nous soyons taxés de "radicaux", car nous en appelons à la racine morale du système. En tout cas, il est curieux, d'un point de vue sémantique, que nos amis soient "accusés de libérer", c'est à dire de faire en sorte que quelqu’un soit libre. Accusation paradoxale
Ruth Toledano
Nos somos terroristas
Nous ne sommes pas des terroristes
Un très bel article écrit par Ruth Toledano sur El Pais:
Un article de soutien aux activistes arrêtés pour avoir offert la liberté à des animaux exploités dans des fermes.
Et comme le dit Ruth dans son article, il est étrange d'un point de vue sémantique de voir que ces activistes sont "accusés d'avoir donné la liberté", c'est-à-dire, de faire en sorte qu'un tiers reste libre. Une accusation quelque peu paradoxale
D'autre part un site de soutien à ces activistes a été créé sur le net:
Comment peut-on les aider? de plusieurs manières expliquées sur le site
- En diffusant à travers le net l'injustice que subissent ces activistes et ce de manière à ce que cette affaire prenne une dimension internationale
- Aider à ce que des personnalités adhèrent à cette campagne internationale, des philosophes, avocats, artistes, journalistes, politiques mais également toutes les ONG's défendant les droits des animaux
- En publiant cette injustice, comme le fait le blog agir, sur les sites et blogs et ce dans toute les langues
- En faisant un don qui permettra de faire face aux frais énormes de justice et concernant la campagne internationale