10 octobre 2012
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..... c’est à craindre ..... et c’est du moins ce que pense Peralvin de El Guadiana y la trailla:
On le sait maintenant, l’Andalousie et Castilla la Mancha ont officialisé cette forme d’entrainement devenu totalement légal dans ces deux communautés. De là à penser que si là ils y sont arrivés, toutes les autres communautés pourront y arriver, il n’y a qu’un pas.
Selon Peralvin cela suppose de réfléchir sur les raisons qui ont mené à cette situation qui, au demeurant pour lui, ne doit pas nous surprendre. Les fédérations de galgueros se battaient depuis bien longtemps sur ce sujet, ont visité tous les établissements qu’ils ont pu, ont été reçus comme des sportifs et pour finir ont obtenu ce qu’ils espéraient.
Mettons-nous maintenant dans la peau d’un technicien de l’Environnement ou de son chef, un flambant Directeur Général d’un Ministère d’une quelconque Communauté Autonome d’Espagne. Il est à peu près sûr que ce dernier n’en a que faire des animaux et de la chasse mais ils ont devant eux un groupe de pression prêt à se tourner vers tous les moyens possibles pour obtenir ce qu’ils veulent. Ces galgueros s’assoient devant ces gens leur affirmant parler au nom de milliers de galgueros, de centaines de clubs, qu’ils génèrent à eux seuls des milliers d’euros et que ce qu’ils demandent ne leur coutera pas un rond sur les deniers publics.
Ah? et qu’est ce que tu me dis là .... qu’en plus on va se faire un bon repas tous ensemble? ... super.
Allez, pour que vous n’ayez pas trop de problèmes on va dire qu’il me faut juste une paire d’attestations signées de vos vétérinaires et que nous fassions suivre à quelques technicien du secteur, mais pas de souci, laisse-moi juste quelques mois pour t’arranger ça ....
Quelques mois plus tard le problème est résolu. Les 10 galgos attachés au véhicule et la tête bien haute (ils la tiendront bien haute, bien étirée par la traction). Et quand je croiserai cette folle de chiens du village, elle verra comme j’accélèrerai .... juste pour emmerder ces écologistes ....
Dix jours après la première entrevue publique réclamant la légalisation de notre affaire et mettre en avant les bedaines et les moustaches de nos “sportifs” se présentent 4 personnes désirant parler au Directeur Général. Il ne les recevra pas. Le jour suivant, dans les réseaux sociaux et la presse sera diffusée par les techniciens fonctionnaires et le Directeur Général l’information selon laquelle un groupe de représentants de Fédérations et d’Associations européennes de protection animale a été gentiment raccompagné vers la sortie sans avoir été entendu.
Quelques jours plus tard, ces mêmes personnes seront reçues: un responsable du groupement d’associations de PA de cette communauté autonome, un responsable national, un responsable du regroupement d’associations européennes et un eurodéputé. Ils ont avec eux toute une documentation bien montée et avertissent d’une date de mobilisations et d’information auprès de groupes et ce à tous les niveaux. A leur sortie ils feront un communiqué de presse, se montrant confiants sur le fait que le requête des chasseurs sera forcément archivée.
Ce même jour, un des techniciens appellera un des représentants de la Fédération de galgos avec qui il s’était lié d’amitié lors de la précédente réunion et lui avouera que les choses se compliquent et qu’il ne le sent pas .... fin de l’histoire.
Moralité:
L’effort de tant de bonnes personnes en Andalousie et autres pour que ne soient pas légalisées de telles barbaries ne sert à rien si nous ne sommes pas capables de canaliser notre effort. Au jour d’aujourd’hui ce sont les mauvais qui gagnent et ils continueront de gagner car nous sommes nombreux mais au moment du verdict il semble que nous ne soyons rien. Tant que nous continuerons chacun sur notre chemin, la seule chose qu’il nous restera ce sera nos larmes pour pleurer et mettre un “j’aime” sur Facebook. En ce moment même ils tirent les galgos avec des véhicules et c’est légal, demain ils décideront que ce sera légal les jeter dans un puit et ils y arriveront car ils n’ont personne en face. Personne n’est assis à cette même table pour défendre les animaux.
Dans le jeu politicard les galgueros gagnent car ils n’ont pas d’adversaire, ils enfilent les gants et le short et se jettent dans le ring et pour cela ils n’ont même pas besoin de donner un seul coup de poing, personne ne se présente en face pour les combattre ....
Traduit de El Guadiana y la trailla
par M-Hélène Verdier
Trésorière et co-fondatrice de GEE
Source : http//:ramonportillophotography.com Partager cet article
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